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Fin 1988: Mon diplome d'Ingenieur en Informatique dans la poche, je
souhaitais voyager un peu, decouvrir le monde, avant de rejoindre
mes camarades de promotion sur le marche du travail. A tort ou a
raison, j'estimais qu'apres avoir etudie pendant 7 longues annees,
je meritais une pause de quelques mois avant d'entamer ma vie
professionnelle que j'imaginais peu passionnante... En effet, a
l'epoque j'ignorais encore que cette pause allait durer plus de
deux ans; deux ans a visiter les continents africain et asiatique
pour finalement m'installer et construire ma vie aux Etats-Unis. De
ces voyages, je garde naturellement des souvenirs extraordinaires,
certains plus ou moins amusants que d'autres. Mais tous ces
souvenirs ont un point en commun: ils ont forge mon caractere et
ont drastiquement change la vision du monde que j'avais enfant et
adolescent. Comme vous avez peut-etre eu l'occasion de le vivre, le
premier voyage que nous entreprenons loin de notre ville natale, et
loin de nos proches, est souvent une experience tres particuliere,
un moment singulier qui nous ouvre les yeux sur qui nous sommes
vraiment. Lors de mes deux annees d'errance affairee et
passionnante, ma premiere pause fut sur l'ile de la Reunion. Apres
un vol interminable, fin Septembre 1988, je decouvris la ville de
Saint-Denis. Puis, au hasard d'une rencontre et d'un autobus, la
ville de Saint-Pierre de la Reunion devint ma demeure pour 70
inoubliables journees. Dans ce recueil de poesie et de photos,
d'une maniere simple et ludique, je souhaitais vous offrir un
apercu de mon Paradis, de mes 70 jours vecus sur l'ile de miel
vert, l'ile de la Reunion.
Mon histoire commenca un samedi matin ordinaire. Je voulais
rejoindre le gite du Piton des Neiges pour y passer la nuit. Tot le
dimanche, j'aurais affronte la nuit pour atteindre le sommet de
l'ile, et y admirer le lever du soleil. Puis, tranquille, le pas
leger et heureux, je serais retourne a Saint-Pierre de la Reunion.
Une randonnee de deux jours comme j'en avais l'habitude. Pourtant,
ce weekend-la, au hasard d'un sentier anonyme, je decouvris
l'Habitation des Ceyran: l'antre cache du Diable... De ce souvenir
lointain, aujourd'hui, tout ce que je sais, tout ce que je peux
vous montrer, ce sont mes cicatrices; les cicatrices du temps ou
les hommes m'avaient considere comme un meuble, comme un animal;
les cicatrices du temps ou j'etais esclave.
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